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Réduire sa consommation de viande 

Par Lucile Charmillot ·

Quel impact sur l’environnement ? 

Ribs, côtelette, saucisse, émincé, steak ou encore filet : la viande se retrouve tout le temps dans nos assiettes et c’est devenu complètement anodin. Mais quel est l’impact de notre morceau de viande sur l’environnement ? Il est parfois difficile à le concevoir mais avant que ton steak arrive dans ton assiette, il réalise tout un parcours. Déjà, la bête en question est élevée pendant plusieurs mois et nourrie en partie de céréales. Or, la culture de ces dernières requiert de gigantesques espaces et des surfaces sauvages entières doivent être déforestées pour laisser place aux champs. De plus, des engrais nocifs sont souvent utilisés pour la culture. Puis, ces céréales sont importées du monde entier pour nourrir nos bêtes suisses. Lors de sa digestion, le bétail relâche des gaz et contrairement à ce que l’on pense, ils ne sont pas négligeables. En parallèle, le purin et le fumier répandus sur les sols polluent les eaux et dégagent des gaz. Enfin, les bêtes sont acheminées en boucherie, transformées en viande puis la viande est transportée en magasin. Et là le coût environnemental augmente encore plus si ton steak est argentin… Tu t’en rends sûrement compte : tout ce processus émet des GES lors de chaque étape. En termes de chiffres, 1kg de boeuf émet environ 35 kg d’équivalent CO2 (Sources : BaseEmpreinte Ademe). L’image ci-dessous illustre cela et montre le pourcentage d’émissions de GES attribuable à chacun des stades. 

Source : AVF France

Mais il ne faut pas mettre toutes les viandes dans le même panier : le boeuf (35kg d’équ. CO2/kg) et l’agneau (42-52 kg d’équ.CO2/kg) sont celles qui émettent le plus de GES. A contrario, le porc (13kg d’équ. CO2/kg), le poulet (9kg d’équ. CO2/kg) ou le canard (9kg d’équ.CO2/kg) sont déjà beaucoup plus propres. (Sources : BaseEmpreinte Ademe)

Si tu veux en savoir plus sur le sujet va checker la vidéo du Monde qui explique tout cela en images : https://www.youtube.com/watch?v=nVydgG2DFU0

Quelles solutions ? 

Tu consommes peut-être de la viande pour ses apports protéiques souvent vantés. Tu as raison, les protéines sont primordiales dans notre alimentation et rassure-toi, tu en trouves aussi ailleurs. On t’encourage donc à te tourner vers d’autres protéines animales comme les oeufs ou les produits laitiers ou vers des protéines végétales. Pas besoin de devenir végétarien ou vegan, réduire ta consommation de viande a déjà un énorme impact ! 

Les protéines végétales, nos alliés sains et durables 

Et oui, les protéines végétales en plus d’être super bonnes pour notre santé, elles émettent bien moins de CO2 (moins de 1kg d’équ. CO2/kg) (Sources : BaseEmpreinte Ademe). Tu trouveras ci-dessous une petite liste non exhaustive des protéines végétales et leur apport protéique pour 100g. A titre de comparaison, 100g de blanc de poulet contiennent 25g de protéines. 

  • Soja déshydraté 50g/100g
  • Graines de chanvres : 29g/100g
  • Lentilles : 23-27g/100g (rouges > vertes)
  • Tempeh : 21g/100g
  • Graines (sésame, tournesol, pavot, amendes) : 18g-21g/100g
  • Graines de chia : 17g/100g
  • Quinoa : 13g/100g
  • Tofu : 15g/100g
  • Haricots (rouges / blancs): 6g/100g
  • Céréales (blé, riz, maïs) : 7-12g/100g
  • Pois Chiche : 7g/100g

Sources : emballages des produits

Ajouté à cela, quand tu as la flemme tu peux aussi te tourner vers des nuggets, escalopes,  saucisses ou charcuteries végé. Les supermarchés se sont bien adaptés et aujourd’hui ils regorgent d’alternatives qui ne sont pas plus chimiques ou transformées que des saucisses à la viande. Tu as donc là de quoi agrémenter tes nouvelles recettes. 

Le tempeh qu’est-ce que c’est ? 

Je te l’accorde, moi non plus je ne connaissais pas cette originalité il y a peu. Originaire d’Indonésie, le tempeh est une préparation obtenue à partir de graines de soja pelées, cuites puis fermentées avec un champignon spécifique. Il est connu depuis des siècles en Asie et devient peu à peu populaire en Europe. En effet, il substitue la viande à merveille avec son riche apport protéique et ses nutriments de qualité. Côté cuisine, il offre une multitude de possibilités à qui sait l’accommoder et le sublimer. En plus de cela, son prix est imbattable : 2.48 CHF les 100g chez Coop.  

On le trouve sous ce packaging chez Coop : 

Et le soja déshydraté ?

Protéines de soja texturées, soja déshydraté ou émincé de soja, tous ces termes désignent une seule et même chose. C’est de la farine de soja déshuilée, mélangée à de l’eau, chauffée et compressée. Le terme technique de ce procédé, c’est l’extrusion (les petites pâtes suivent ce même processus mécanique). Pour simplifier, le soja passe par une sorte de grosse vis qui tourne, en chauffant, sous pression. C’est ce qui va donner sa texture. Ensuite, la protéine de soja va être séchée et calibrée, pour lui donner sa forme finale.

Elles se trouvent sous cette forme chez Migros et Coop et sont très intéressantes aussi pour ton porte-monnaie : 2.71 CHF les 100g chez Coop. 

Pour les cuisiner c’est très simple, il suffit de les plonger dans l’eau pour les réhydrater et de les inclure à ta recette d’émincé préférée. Ces protéines de soja existent aussi en format plus fin, idéal pour remplacer la viande hâchée. 

Une idée de recette : Le chili sin carne de “Lau à la menthe”

Voilà un petit exemple de recette pour commencer ton périple vers une alimentation plus végétale. Un classique : le chili sin carne. La recette vient du blog Blog belge food végétarien, cuisine & lifestyle | Lau à la menthe (laualamenthe.com) vivement conseillé. 

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 2 oignons rouges de taille moyenne
  • 2 à 3 gousses d’ail
  • Une conserve (400 grammes) d’haricots rouges
  • Une conserve ou un bocal (200 grammes) de maïs doux
  • 1 poivron rouge ou jaune
  • 2 tomates de taille moyenne (ou 3 petites)
  • 400 grammes de chaire de tomate en bocal
  • 2 cuillères à soupe de concentrée de tomate
  • 75 grammes de protéines de soja texturées
  • 1 cuillère à café de bouillon de légumes
  • 1 cuillère à café de piment fort en poudre
  • 1 cuillère à café de paprika
  • 1 cuillère à café de coriandre en poudre
  • ½ cuillère à café de cumin en poudre
  • Sel et poivre, au goût

Préparation

Dans une grande poêle, faire chauffer 2 cuillères à soupe d’huile d’olive sur feu moyen à vif. Lorsque l’huile frémit légèrement, y faire dorer les oignons et l’ail émincés. Mélanger avec une cuillère en bois durant une bonne minute. Baisser ensuite sur feu moyen-doux et incorporer l’ensemble des épices, à l’exception du bouillon de légumes. Bien mélanger et laisser chauffer 2 à 3 minutes.

Eplucher et émincer finalement les oignons rouges et les gousses d’ail.

Pendant ce temps-là, laver, épépiner et découper le poivron en dés. L’ajouter dans la poêle et bien remuer. Poursuivre la cuisson 5 minutes.

Egoutter et rincer le maïs et les haricots rouges. Les placer dans la poêle, bien mélanger, saler et poivrer et laisser chauffer à feu doux durant une dizaine de minutes.

En parallèle, réhydrater les protéines de soja texturées. Faites bouillir 500ml d’eau et la verser dans un grand saladier. Ajouter le bouillon de légumes ainsi que les protéines de soja. Bien mélanger puis laisser reposer 15 minutes.

Découper les tomates en quartiers. Verser la chaire de tomate et les tomates fraîches dans la poêle. Bien mélanger. Incorporer finalement le concentré de tomates ainsi que 75 à 100ml d’eau. Egoutter les protéines de soja et ajoutez-les au reste des ingrédients. Remuer une dernière fois afin de bien répartir les ingrédients dans la poêle, rectifier l’assaisonnement puis laisser mijoter 30 à 40 minutes sur feu doux.

Les blogs proposant des recettes végé regorgent aujourd’hui sur internet va faire un petit tour et tu trouveras plein de belles choses. En voici encore un dernier pour la route : 

A propos | 100 % Végétal | Cuisine vegan, blog de recettes vegan (100-vegetal.com)

Bon appétit !